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 Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve

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Gabrielle Vincent
Gabrielle Vincent

Erre ici depuis : 29/03/2015
Âge : 23 ans
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Occupation : Photographe

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MessageSujet: Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve   Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve EmptySam 4 Avr - 17:08


Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual
Gabrielle & Yngve
Quoi de plus normal pour une photographe qui découvre une nouvelle ville de prendre quelques photos, et plus encore si la ville en question se trouve dans un pays étranger. Quel meilleur endroit à photographier qu'un parc, et peu importe s'il se trouve dans un quartier un peu étrange.

Pourtant, Gabrielle était loin de se sentir à son aise parmi les arbres du parc Blommig. Emmitouflée dans un long manteau beige, elle jaugeait les alentours du regard. Elle avait vu mieux entretenu, comme parc, mais l'herbe folle et les buissons touffus n'étaient pas sans donner une certaine allure sauvage au seul espace vert de Dödskalle. Avec un léger soupir, elle prit son courage à deux mains et sortit les mains de ses poches. Aussitôt, l'air glacial, qui ne devait pas dépasser les deux degrés, attaqua ses doigts sensibles de petite française, provoquant un frisson involontaire. Bon sang, mais qu'est-ce qui m'a pris de sortir sans gants ? Habituée aux mois de mars douillets de son pays d'origine, elle n'avait pas pensé une seule seconde qu'elle devrait mettre des gants en un début d'après-midi ensoleillé. En fait, elle aurait surtout dû être soulagée d'avoir pensé à prendre sa veste la plus épaisse...

Se frictionnant les mains, elle saisit son appareil (son fidèle Rolleiflex 3.5 E, un des rares de sa collection qui fonctionnait parfaitement) et prit quelques clichés d'un arbre à la forme biscornue. Mais elle était distraite, et toutes les photos qu'elle prit étaient floues. Avec une moue déçue, elle les passa en revue plusieurs fois. Qu'est-ce qui la dérangeait tellement dans cet endroit ? Qu'est-ce qui provoquait chez elle cet inexplicable sentiment d'oppression ? Elle mit un moment à comprendre. Elle se sentait observée. Elle jeta un coup d’œil autour d'elle, mais il n'y avait personne. Après avoir fait un tour sur elle-même et quelques pas, elle fut forcée de se rendre à l'évidence. Pas la moindre trace d'une présence, que ce soit visuelle ou sonore. Elle avait dû rêver...

Mais les photos suivantes ne furent pas plus réussies, et Gabrielle s'exclama spontanément, en français :

- Il y a quelqu'un ?

Si c'était le cas, la personne en question était soit très timide, soit très discrète, car elle ne reçut pas la moindre réponse. Elle réalisa alors qu'elle était en Suède et que la majorité des gens parlait suédois. Ce fut donc dans cette langue qu'elle ajouta d'un ton passablement agacé :

- S'il y a quelqu'un ici, qu'il se montre. Je ne mords pas.

Puis elle haussa les sourcils et croisa les bras d'un air suffisant.

- Sauf quand on m'énerve, ce qui pourrait bien être votre cas si vous restez caché comme un lapin dans son terrier.

Bon, elle n'était pas tout à fait certaine d'avoir prononcé "terrier" correctement, mais au moins, si elle ne s'était pas trompée et que quelqu'un était bien en train de l'épier, elle espérait l'avoir poussé à se montrer. Et si elle faisait erreur et qu'elle était bel et bien seule dans le parc, alors personne n'était là pour l’entendre parler dans le vide comme une vielle femme sénile et un peu folle.

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Yngve Angsar
Yngve Angsar

Erre ici depuis : 06/09/2014
Âge : 28 ans
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Occupation : Fossoyeur de Dödskalle, le maniaque à la pelle, il creuse
DC : Noah et Saria, les étrangers

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MessageSujet: Re: Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve   Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve EmptyDim 12 Avr - 11:36

Yngve Angsar détestait le changement.

Cela remontait à bien longtemps et lorsqu'il était plus jeune, il insistait pour que ses parents gardent son environnement le plus stable possible. Il déjeunait toujours à la même place, il fallait que toute la famille dîne à la même heure et que les activités ne soient pas trop nombreuses afin qu'il ait le temps de considérer toutes ces options. Pourtant, tout changeait, constamment et Yngve s'était rapidement rendu compte qu'il ne pouvait pas tout contrôler. Cela le rendait complètement malade et il avait une furieuse envie de s'arracher la peau du visage et de la brûler et de juste… Perdre le contrôle. En général, le fossoyeur ne disait rien et collait un sourire sur son visage. Il n'avait rien dit quand son père était mort ou même quand son frère jumeau ainsi que la plupart de ses amis d'enfance avaient quitté la ville et ce sans absolument aucun regard en arrière. Mais que personne ne lui demande si tous ces gens lui avaient manqué ou pas, c'était quelque chose de privé et pas le genre d'informations que le brun voulait partager et puis…Tout changeait trop vite. Il s'était enfin habitué à la neige, enfin accoutumée au fait de creuser des tombes dans la terre froide que déjà… La neige fondait déjà et le mois de mars amenait les premiers rayons du soleil. Certes, quelqu'un aurait pu dire au jeune homme que la température extérieure était toujours en dessous du zéro mais pour le suédois de pure souche qu'il était… c'était déjà beaucoup. Il en profitait aujourd'hui, pour sortir sa voisine dans le parc. Une autre amie d'enfance et plus âgé que lui, une constante, une femme qui l'avait vu grandir et qui passait de temps à autre pour s'assurer qu'il mangeait bien de temps en temps. La vieille femme s'était accrochée à son bras il y a quelques heures de cela et ils avaient marché lentement en direction du parc.

Aucun mot n'était échangé et Yngve en était plus que content. Il n'avait pas envie de se perdre dans une conversation futile pour le moment, il observait Dödskalle qui changeait et la neige qui fondait peu à peu et il avait déjà décidé que cela ne lui plaisait pas le moins du monde… Il était loin de son cimetière où même là le changement s'opérait, lentement, sans qu'il puisse le contrôler mais il arrivait tout de même. Yngve eut un maigre sourire en apercevant enfin le parc, il devait tout de même admettre qu'il était beaucoup plus beau de contempler le parc de la ville de cette manière. La neige commençait à devenir lassante et fatigante dans tous les cas alors… "Yngve je crois que je vais devoir m'asseoir un peu." Le brun hocha la tête à la voix, se disant qu'il comprenait, quel âge avait réellement sa voisine? Impossible de le dire mais chaque mouvement semblait lui compter beaucoup. Quoi qu'il en soit, il s'arma de patience et le conduisit au banc le plus proche. Une fois assisse, elle lui donna quelques couronnes suédoises afin qu'ils aillent acheter de quoi boire à l'épicerie du coin. Cela eut le don de faire sourire le fossoyeur qui juste comme ça, avait de nouveau l'impression d'avoir une mère. Prenant le sens inverse et toujours dans le parc, le brun remarqua enfin quelque chose de fâcheux. Il se figea quelques instants en apercevant la chevelure blonde et… inconnue. Son sourire disparut aussi vite qu'il était arrivé et il grogna intérieurement et peut être même extérieurement tandis qu'il s'approchait lentement d'elle. Ça aussi, c'était un autre changement que le jeune homme n'appréciait guère… Les étrangers.

"Je n'ai pas besoin de me cacher." dit enfin Yngve en s'approchant encore plus. "C'est vous qui n'êtes pas à votre place." Puis, il fixa son apapreil photo et fronça encore les sourcils. "Qu'est-ce que vous fabriquez?"
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Gabrielle Vincent
Gabrielle Vincent

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MessageSujet: Re: Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve   Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve EmptyDim 12 Avr - 13:39


Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual
Gabrielle & Yngve
Le mystérieux personnage qui se décida enfin à sortir de l'ombre était un homme, la trentaine environ, des cheveux bouclés d'un élégant châtain. Gabrielle aurait presque pu le trouver beau s'il n'y avait pas eu cette expression menaçante, presque effrayante, même, sur son visage. Les sourcils froncés, la mâchoire contractée, il semblait tendu, passablement mécontent... et il parlait suédois beaucoup plus vite que la jeune photographe n'en avait l'habitude. Elle réussi malgré tout à saisir le sens de ses paroles et n'en crut pas ses oreilles. Comment ça, elle n'était "pas à sa place" ? Par-dessus le marché, l'inconnu se mit à fixer le précieux appareil photo de Gabrielle d'une façon qui ne plut pas, mais alors là pas du tout à la jeune femme. Elle fronça les sourcils à son tour, l'air de dire "ne touche pas à ça", puis eut un ricanement dédaigneux lorsque l'homme lui demanda ce qu'elle fabriquait. Celui-là, il allait voir de quel bois elle se chauffait.

- Ceci, asséna-t-elle d'un ton sarcastique en faisant un geste qui englobait tous les alentours, est un parc public. J'ose espérer que vous connaissez le sens du mot "public".

Elle marqua une petite pause et ajouta, toujours aussi acerbe :

- Quant ce que je "fabrique"... Voyons, à votre avis, qu'est-ce qu'on peut bien faire avec un appareil photo ?

Elle pencha légèrement la tête sur le côté et fit mine de réfléchir, puis elle leva son index en l'air d'un air savant, se moquant ouvertement de son interlocuteur.

- Oh ! Je sais ! fit-elle, badine. On prend des photographies. Mais peut-être que vous n'avez pas ce genre de technologie avancée, par ici... C'est vrai que c'est un endroit assez reculé. Cet isolement contribue sans doute à rendre les gens d'ici aussi peu accueillants.

Elle prit un air désolé pendant quelques secondes puis cessa de jouer la comédie et lança un regard noir au personnage antipathique qui lui faisait face. Si des yeux avaient étés capables de tuer, il se serait écroulé aussi sec. Comment pouvait-il se montrer aussi présomptueux ? Il se comportait comme si la ville et tout ce qu'elle contenait lui appartenait. Gabrielle supposa qu'il n'appréciait pas plus que ça les nouveaux arrivants, mais de là à se mettre en colère seulement parce qu'elle prenait quelques clichés... Au contraire, il aurait dû être flatté qu'elle s'intéresse à sa ville. Il est vrai aussi qu'elle l'avait comparé à un lapin avant même de l'avoir vu, mais enfin, il était quand même en train de l'observer à son insu ! Du moins, c'était l'impression qu'elle avait eue, et cela avait suffi à l'agacer.

Et comme ni l'un ni l'autre des deux interlocuteurs ne semblait prêt à s'excuser, la discussion (presque) posée risquait de finir en franche prise de bec.

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Yngve Angsar
Yngve Angsar

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MessageSujet: Re: Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve   Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve EmptyJeu 23 Avr - 9:01

Yngve Angsar n'avait pas l'habitude qu'on ne sache pas qu'il était dans cette ville. C'était sa ville, il était né ici, il avait vécu ici, il travaillait pour cette ville et lorsqu'il finirait par rendre son dernier souffle, cela serait uniquement parce qu'il avait enfin creuser sa propre tombe, rien de plus rien de moins. Aussi, en ville, la plupart des gens l'évitaient, on savait que c'était lui qui enterrait les corps, lui qui portait les corps morts dans ses bras sans absolument aucun problème et cela ne semblait déranger personne enfin... Pratiquement personne, on le disait seul et fou et il ne faisait absolument rien pour déroger à cette image.

Aussi, le regard noir de cette blonde ne lui fit ni chaud ni froid et sa propre expression resta inchangée tandis qu'il la fixait toujours, attendant une réponse formelle. La réponse finit par arriver et Yngve n'hésita absolument pas et il lança une insulte en suédois avant de cracher par terre, juste devant les chaussures bien cirées de la jeune femme. "Est-ce que ça vous va comme accueil ou il faut également que je me mette à genoux et que je vous conduise dans votre chambre d'hôtel? Ça fera dix couronnes suédoise soit dit en passant." demanda le fossoyeur, haussant un sourcil, son expression toujours aussi meurtrière. Soudainement, il comprenait pourquoi son propre jumeau détestait les femmes, entre Sanja qui l'avait déçu en osant se rapprocher de Damian et cette idiote de blonde... La ville allait très certainement dépérir à cause d'elle. "Et au cas où vous vous poseriez la question, je suis Yngve, Yngve Angsar et je serai très certainement la personne la plus charmante que vous allez croiser dans cette ville." ajouta t-il tout aussi rapidement avant de ponctuer sa phrase par un sourire tout à fait hypocrite. Il la détestait elle et les gens de son espèce, les étrangers, il ne comprenait même pas comment et pourquoi le maire de cette ville pouvait les laisser venir se mêler à eux et tenter de partager leur coutume et de comprendre... Le suédois de la jeune femme était grammaticalement correct mais elle n'aurait jamais l'accent que le jeune homme avait ou même ce timbre de voix et elle ne pourrait jamais rien comprendre aux us et coutumes de leur ville.

"Maintenant le parc vous a peut être paru public ô très chère mais c'est un privilège qui est seulement réservé aux habitants aussi vous allez me donner votre appareil photo et je ne demanderai qu'une seule et unique fois." annonça le brun, appuyant bien ces mots, histoire qu'elle puisse saisir sa phrase. Xénophobe et raciste, Yngve n'était pas d'humeur à jouer aujourd'hui non. La neige finissait par disparaître et c'était déjà quelque chose qui l'attristait alors hors de question d'en rajouter plus et de venir déranger sa petite ville tranquille ou même sa petite routine... Non c'était hors de question. "Allez!" dit-il pressant, tendant la main dans la direction de la jeune femme, il n'était pas d'humeur joueuse et il sentait la colère monter en lui à chacune de ses inspirations.
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Gabrielle Vincent
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MessageSujet: Re: Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve   Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve EmptySam 25 Avr - 10:22


Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual
Gabrielle & Yngve
Il semblait désormais évident  Gabrielle qu'elle n'était pas faite pour s'entendre avec cet étrange et vindicatif personnage. C'était le premier habitant de Dödskalle qu'elle croisait, et déjà, la jeune blonde faisait la preuve de cette agressivité naturelle pour laquelle elle était si douée. Merveilleux. Qui plus est, son interlocuteur n'était pas en reste, injuriant la jeune femme avant de cracher à ses pieds, tout ceci en gardant le même air sombre qui le rendait si inquiétant. Gabrielle s'empressa de faire un précautionneux pas en arrière, ce qui ne l'empêcha pas d'entendre clairement la réponse sarcastique du brun.

- Est-ce que ça vous va comme accueil ou il faut également que je me mette à genoux et que je vous conduise dans votre chambre d'hôtel? Ça fera dix couronnes suédoise soit dit en passant.

Gabrielle croisa à nouveau les bras et riposta avec dédain :

- Merci, mais je crois que je suis parfaitement capable de retrouver seule le chemin qui mène à mon appartement, quand je déciderais d'y retourner.

Elle avait bien appuyé sur le dernier mot, montrant clairement qu'elle comptait rester en ville, et cela aussi longtemps qu'elle le voudrait, quoi qu'il fasse. D'ailleurs, le fait que cela le dérange était plutôt pour la conforter dans sa décision de s'installer à Dödskalle pour un petit bout de temps, tout comme le sourire affreusement faux qu'il lui fit après s'être présenté. Et puis, quelle idée d'avoir un nom aussi imprononçable ! Yngve Angsar... Pfff ! Ridicule. Certes, les prénoms et noms suédois étaient parfois étranges, toujours originaux, mais généralement, elle arrivait à les dire sans trop s'écorcher la langue.

Elle était déjà plus qu'agacée et méprisante, mais ce n'était rien à côté de sa réaction quand Yngve eut le culot de réclamer son appareil. Elle resta un moment immobile, trop stupéfaite pour parler, et c'est seulement en entendant le suédois l’apostropher d'un "Allez !" pressant qu'elle réalisa ce qui se passait. Cet espèce d'attardé bon pour l'asile voulait réellement qu'elle lui confie son précieux Rollei ! Sa main, tendue vers elle, était d'ailleurs une preuve flagrante de ses intentions quasi-criminelles. Serrant l'appareil photo contre elle dans un réflexe protecteur, la jeune femme ne put que s'exclamer, en français :

- Quoi ?!

Les yeux écarquillés, elle secoua la tête, encore incrédule. Puis elle retrouva enfin pleinement ses esprits, et, repassant en suédois, asséna d'un ton glacial :

- Vous pouvez toujours courir, rêver ou tout ce que vous voudrez, vous ne l'aurez jamais. Hors de question qu'un aliéné dangereux dans votre genre pose ses sales pattes sur MON Rolleiflex.

Puis, elle ajouta, aussi condescendante, froide et hautaine qu'elle pouvait l'être :

- De toute façon, même avec un mode d'emploi, vous seriez aussi incapable de vous en servir que l'est ma grand-mère du fond de sa tombe. Ceci étant dit, ma grand-mère, elle, a au moins le mérite de paraître sympathique... et, comparée à vous, de l'être.

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Yngve Angsar
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MessageSujet: Re: Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve   Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve EmptyLun 4 Mai - 19:02

La jeune blonde avait du répondant. Ça, Yngve ne pouvait pas le lui enlever, c'était même amusant dans un sens et il aurait dû l'insulter encore plus rien que pour observer chacune de ses réactions. Cependant, il la fixa avec un visage impassible se demandant très sincèrement s'il devait être impressionné par sa petite tirade ou par le fait qu'elle arrivait à aligner plus de deux mois de Suédois. Il était tout bonnement en colère lui aussi. Cette idiote représentait tout ce qui n'allait pas dans cette ville et au lieu de s'énerver davantage, il se tourna vers elle et le brun lui adressa un joli sourire. Oui, un sourire, grand et presque sincère… car le parc était pratiquement vide à cette heure de la journée et qu'il se moquait bien des conséquences.

C'était sa ville, sa Dödskalle, et il allait tout faire pour protéger son bien. À commencer par se débarrasser des indésirables. Ça avait commencé tout doucement avec l'arrivée de cette pâtissière et du pianiste mais Yngve ne pouvait pas vraiment tolérer le reste. Non, il allait tous les écraser comme les insectes qu'ils étaient et les regarder mourir un par un. Il se moquait bien des conséquences de ses actes, ici il était maître et roi, il pouvait tout faire puisque c'était sa ville. C'était lui qui enterrait les cadavres et ainsi, on ne pouvait pas lui en vouloir. S'il n'était pas là, ils allaient tous nager dans leur merde et voir la mort en face et se demander où était donc passer ce cher fossoyeur, celui qui dansait en permanence avec la mort et ... Il n'y aurait absolument plus rien. Plus rien si Yngve s'en allait, il les protégeait tous, il était indispensable à l'équilibre de cette ville, sans lui tout sombrait. "Sarcastique en plus de cela? Je devrai vous donner une médaille mais je ne suis pas vraiment de cette humeur là, je ne me répéterai espèce de petite sotte." Yngve avait prononcé ces mots-là avec son sourire aux lèvres, un sourire qui n'annonçait rien de bon, malheureusement pour elle, elle ne le savait pas encore. La blonde, l'inconnue, protégeait son appareil photo comme si sa vie en dépendait et Yngve avait encore plus envie de l'écraser et juste de l'embêter et de la malmener. Joignant le geste à la parole, il l'insulta encore avant que sa main vienne ne se refermer sur son poignet, fort et agile, il serra, de sorte à ce qu'elle lâche l'appareil photo.

"Donnez moi ça." répéta t-il de sa voix grave, son suédois devenant un grognement rauque et sourd. Le fossoyeur n'hésita même pas à glisser une de ses jambes entre celle de la demoiselle afin de lui faire un croche patte. Qu'elle tombe cette idiote, qu'ils tombent tous ceux qui avaient osé souillé sa ville. Yngve avait été patient, il avait été clément, il était temps de punir à présent. Il était temps de mordre et de crier et de protéger les choses qu'il avait toujours aimé. Ils ne pourraient jamais comprendre, elle pouvait apprendre le suédois et se déguiser, elle ne serait jamais rien d'autre qu'une moins que rien à ses yeux. Une moins que rien qu'il devait à tout prix écraser.
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Gabrielle Vincent
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MessageSujet: Re: Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve   Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve EmptySam 9 Mai - 11:17


Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual
Gabrielle & Yngve
Naturellement, Gabrielle s'attendait à ce qu'Yngve prenne très mal son refus et ses remarques cinglantes, mais certainement pas à ce qu'il lui sourie. C'est pourtant ce qu'il fit en lieu et place de la crise de colère violente à laquelle Gabrielle s'était d'ores et déjà préparée. Déconcertée, elle fronça les sourcils en se demandant quel mouche avait piqué le suédois pour qu'il lui fasse un aussi large sourire, qui en plus, paraissait presque sincère. Mais avant qu'elle commence à sérieusement s'inquiéter pour la santé mentale du brun - enfin, encore plus qu'avant - celui-ci retrouva un comportement normal - pour lui et d'après le peu qu'elle en avait vu - en lançant une réplique particulièrement désagréable, et qui contenait, entre autres, les mots "espèce de petite sotte". Vexée mais pas étonnée, la jeune femme n'avait pas eu le temps de lui répondre qu'une main ferme se saisissait de son poignet, sans doute dans le but de lui faire lâcher son appareil photo. Prise au dépourvue, elle ne put rien faire pour empêcher la chute fatale du Rolleiflex qui atteignit le sol dans un bruit de métal et de verre brisé annonciateur d'un inéluctable apocalypse façon Gabrielle. Dans le même temps, la blonde se sentit trébucher en arrière, sa chute forçant le brun à lui lâcher le poignet, et, dans un cri qui était dû à la fois au croc-en-jambe sournois et à la destruction de son précieux appareil, elle se mit à agiter furieusement les bras et à reculer dans l'espoir d'éviter de se retrouver par terre.

- AAAAAAAAAH !!

Le résultat était certes quelque peu ridicule, mais au moins, ces mouvements frénétiques eurent le mérite d'atteindre le but qui leur était attribué. Avec un soupir soulagé, la jeune femme se stabilisa et, ignorant superbement Yngve, baissa les yeux pour l'étendue du désastre photographique.

L'un des bijoux de sa collection était lamentablement dispersé dans l'herbe, définitivement inutilisable.

Gabrielle ne pouvait plus rien faire pour lui. Restait le problème posé par Yngve, qui n'avait apparemment pas conscience des possibles - et probables - conséquences de ses actes, et ne se tracassait pas avec les conventions d'usages, tels que le classique "on ne frappe pas les femmes". Cette désinvolture totale le rendait d'autant plus dangereux, la jeune femme n'avait absolument aucune idée de jusqu'où il pourrait aller pour se débarrasser de celle qu'il considérait comme une intruse et, en temps normal, elle n'aurait sans doute pas été particulièrement emballée par la perspective de le découvrir en live. Sauf que le fait d'avoir été successivement insultée et bousculée sans état d'âme n'avait pas vraiment éclairé son jugement, et si on ajoutait à cela le démantèlement de son précieux appareil, elle n'était pas vraiment d'humeur à se montrer prudent ou mesurée, et avait plutôt sacrément envie d'en découdre avec ce mufle qui se croyait tout permis pour la simple raison qu'il était chez lui - ou du moins, considérait que tel était le cas.

La photographe releva la tête vers le brun et lui adressa un regard si sombre que cela n'aurait pas paru étrange d'y voir briller des étoiles. Un poète l'aurait peut-être comparé au ciel d'une nuit sans lune, pour moi, il était simplement noir. Lorsqu'elle parla, elle avait soigneusement gommé toute émotion de sa voix, mais l'expression de son visage exprimait un mélange barbare de haine, de dégoût et de rage qui en aurait effrayé plus d'un.

- Satisfait ? demanda-t-elle en désignant les débris qui jonchaient le sol. Parce que je doute que tu le restes très longtemps. Peu importe le temps que ça prendra et les moyens que je déploierai, je te ferais payer ça, espèce de cinglé, malade, taré !

Ayant épuisé tous les synonymes de "fou" qu'elle connaissait en suédois, elle s’arrêta là. Mais lorsqu'elle eut tourné les talons et quitté le parc, elle marmonna pour elle même, en français : "Tordu, détraqué, malade, toqué, dément, taré, maboul, givré, fêlé, déséquilibré..." Certes, il avait gagné cette bataille. Il pouvait afficher un air triomphant chaque fois qu'il al croisait s'il le voulait. Mais, comme on disait, il n'avait pas gagné la guerre. Gabrielle n'avait aucune intention de quitter la ville, et elle comptait bien tenir sa parole et lui rendre la monnaie de sa pièce, avec les intérêts et le pourboire.
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Yngve Angsar
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MessageSujet: Re: Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve   Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve EmptyMer 20 Mai - 19:32

Quelle était la règle déjà? Ne pas taper les filles car c'était un principe de l'univers surtout pour un homme de sa stature et de sa carrure. La vérité? Yngve s'en foutait complètement et totalement. Homme ou femme, cela ne faisait aucune différence pour lui. Il traitait toujours tout le monde de la même façon alors pour Gabrielle, cette étrangère, ce ne serait pas différent. Le brun avait appris très tôt que pour faire mal aux gens, il ne suffisait pas juste de s'en prendre à eux non. Il fallait également s'en prendre à quelque chose qu'ils aimaient et qui leur était particulièrement cher. Dans le cas de la blonde c'était très facile à identifier, c'était son précieux appareil photo que le fossoyeur tentait de lui arracher avec une véhémence certaine. Il y parvint, difficilement, lentement mais sa poigne était plus forte que celle de la jeune femme et enfin, l'appareil tomba sur le sol. Le fossoyeur esquissa un sourire aux lèvres, un sourire qui s'agrandit quand il vit l'air déconfit de la jeune femme.

Voilà, il avait réussi, une souillure de moins dans sa ville.

Le brun soutint le regard de cet étrangère. Elle était aussi folle que lui semblait-il. Rien de plus plaisant pour le fossoyeur. Des fous avec des fous, qu'elle se jette sur lui, il allait également répliquer et lui rendre la monnaie de sa pièce. Yngve se sentait d'humeur joueuse, il y avait bien longtemps qu'il avait laissé tomber ses penchants de pyromane, bien longtemps qu'il n'avait pas vu quelque chose se consumer et être réduit en cendre devant ses yeux. Cela lui manquait et peut être qu'il allait y parvenir avec Gabrielle... Peut être, tout était tellement incertain et nouveau. Oui, il était satisfait et cette satisfaction devait se lire sur son visage vu que le brun se contenta d'hocher la tête et de lâcher un simple: "Yngve Angsar, pour vous servir, vous savez où me trouver." tandis que la jeune femme s'éloignait. Il l'entendit proférer des mots dans une langue étrangère, sa langue natale probablement, tandis qu'elle sortait du parc. Voilà une bonne chose de faite. Yngve écrasa d'un pied lourd les restes de l'appareil photo, son regard plus sombre que jamais. Il ne tolérait pas vraiment les intrusions de ce genre pas dans sa ville.

Et avec les beaux jours qui arrivaient, les touristes allaient pulluler en plein coeur de la Suède et un plein coeur de sa ville. Le brun poussa un soupir et se passa une main dans les cheveux, fatigué d'être le seul à réfléchir dans cette ville. Personne ne pouvait vraiment comprendre leur coutume suédoise et personne ne pouvait comprendre la nature de leur rêve ou même la relation étroite qu'ils avaient avec la Mort. Il fallait être né ici et avoir son rêve ancré dans sa chair pour être en mesure de comprendre et pour avoir la sympathie d'Yngve.

Le reste de l'humanité pouvait aller se faire foutre.

[Fin du Rp]
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Hate me if you want, but do not complain if the feeling is mutual - Gabrielle & Yngve

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