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 J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ? - Gabrielle & Irmeli

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Gabrielle Vincent
Gabrielle Vincent

Erre ici depuis : 29/03/2015
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MessageSujet: J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ? - Gabrielle & Irmeli   J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ? - Gabrielle & Irmeli EmptyDim 12 Avr - 8:49


J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ?
Gabrielle & Irmeli
Il était environ neuf heures du matin quand Gabrielle ouvrit les yeux. Il lui fallut quelques secondes pour identifier l'endroit où elle se trouvait comme la vaste pièce sous les toits qu'elle avait louée dès son arrivée à Dödskalle. La jeune femme se redressa pour admirer la vue sur la petite ville à travers une fenêtre. Aujourd'hui encore, il devait sans doute faire un froid de canard...

En baillant, Gabrielle repoussa les nombreuses et épaisses couettes qu'elle avait entassées sur le matelas posé à même le sol et qu'elle quitta avec regret. Elle avait une faim de loup, et rien dans son frigo étant donné qu'elle ne possédait pas de frigo. Où donc pourrait-elle bien trouver un petit-déjeuner... ? Tout en réfléchissant, elle enfila les premiers vêtements qu'elle trouva - à savoir un jean slim noir, un t-shirt gris sous deux pulls et son manteau beige, le tout complété par une écharpe douce et chaude, une paire de gants en laine ainsi que des bottes doublées de fourrure qui ressemblaient à des après-ski. Elle finissait de tresser ses longs cheveux blonds lorsque le vague souvenir d'être passée devant une pâtisserie lors de son arrivée lui revint en tête. On ne pouvait pas faire mieux pour un petit-déjeuner que des viennoiseries, et puis, elle n'avait encore jamais goûté de dessert suédois. Bon, si elle se ne se trompait, ce n'était pas très loin d'ici, sur la place principale.

Une fois dehors, la jeune photographe frissonna et dut faire un tour de plus autour de son cou avec son écharpe. Que voulez-vous, les français sont très frileux... Comme Gabrielle l'avait présumé, les rues de Dödskalle étaient aussi froides que vides, du moins, de gens. A cette heure de la matinée pourtant tardive, il n'y avait pas un chat pour mettre le nez dehors. A croire que les habitants s'enfermaient chez eux tout au long de la journée. Mais heureusement, la pâtisserie, elle, était éclairée et visiblement ouverte. Gabrielle hâta le pas, impatiente d'être à l'abri du froid, et traversa la place d'une traite. Bientôt, elle poussait d'une main frigorifiée la porte vitrée du bâtiment, ce qui provoqua un petit bruit de sonnette.

Aussitôt à l'intérieur, une kyrielle d'odeurs délicieuses envahirent ses narines et une douce chaleur rendit inutiles, si ce n'est ridicules ses multiples couches de vêtements. La jeune femme enleva ses gants et ouvrit le haut de son manteau, ayant bien l'intention de prendre tout son temps pour choisir mais certainement pas de mourir de chaud. Puis elle sourit à la jeune femme brune qui se trouvait derrière le comptoir et fit de son mieux pour prononcer correctement le mot suédois qui signifiait bonjour. Elle avait toujours eu du mal avec l'accent suédois.

C'est alors qu'elle remarqua les photos. Prises un peu partout dans Dödskalle, elles étaient affichées sur les murs de la boutique. Les appétissantes pâtisseries locales perdirent aussitôt de leur intérêt aux yeux de Gabrielle, qui demanda, toujours en suédois et sans quitter des yeux les clichés : « C'est vous qui les avez prises ? »

Aïe, elle aurait dû se concentrer un peu plus sur son accent. Mais bon, une pâtissière qui prenait des photos aussi réussies, ça ne courait pas les rues. Gabrielle se tourna à nouveau vers la commerçante et se présenta en tendant la main. « Gabrielle Vincent. Je suis photographe. »

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MessageSujet: Re: J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ? - Gabrielle & Irmeli   J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ? - Gabrielle & Irmeli EmptyLun 20 Avr - 16:33

Le réveil sonne, enclenchant la playlist et mettant fin aux grommellements d'Irmeli tandis que les notes joyeuses et frénétiques d'une tarantelle résonnent dans la pièce. Elle laisse faire, s'étirant avant de se traîner hors des couvertures et de rapidement attraper des vêtements propres.
La salle de bain est chaude, et tee-shirt à manches longues et leggings sont placés sur le radiateur de sorte à être aussi chauds que possibles lorsqu'elle sortira de la douche. La porte entrouverte laisse passer la musique tandis que l'eau joue sa propre mélodie en s'écrasant sur la peau de la pâtissière et l'émail du bac à douche. La vapeur envahit la pièce, blanche et épaisse, et obscurcit le miroir et la petite fenêtre qui laisse une lumière sombre, blafarde. C'est encore l'hiver, après tout, et il vaut mieux ne pas rêver; le soleil ne sera pas réellement de retour avant encore un moment.

Séchée et habillée, escaliers rapidement descendus en gardant le regard fixé sur les quelques photos de la cage d'escalier histoire d'oublier ce qu'elle était en train de faire, et elle se fait dessus par Kira qui n'en peut plus à l'idée d'avoir sa promenade. Le chien lui tourne autour, et elle rit tandis qu'elle ouvre la porte et qu'ils sortent dans la rue déserte, avançant tranquillement. Il est à peine cinq heures du matin, Dödskalle est à Irmeli et au samoyède qui n'en finit d'explorer, s'éloignant en aboyant avant de revenir vers elle, langue pendant en dehors de sa gueule, et de se coucher sur les pieds de sa maîtresse qui consulte sa montre. Cinq heures et demi. Le chien est rapidement enfermé dans le jardin clos tandis que la Finnoise part pour sa boutique.

Il n'y a pas grand monde ce matin, et elle en profite, mettant au point la sélection de gâteaux du mois prochain. Certains ne bougent jamais, les Forêts-Noires de Diesbach, les cheesecakes de Tim, les classiques suédois, les croissants et autres viennoiseries françaises. Le reste est en rotation permanente, de sorte à éviter à Irmeli de trop s'ennuyer.

Le carillon de la porte lui fait lever la tête, et la pâtissière laisse aussitôt un sourire cordial glisser sur ses lèvres. Nouvelle tête, elle ne l'a jamais vue ici ni croisée dans la rue. Etrangère, vu l'accent. Française, vu le nom. Le sourire d'Irmeli s'agrandit tandis qu'elle serre la main de la blonde et lui répond en français. Depuis le temps qu'elle voulait trouver quelqu'un avec qui pratiquer cette langue !

_ Irmeli Kanerva, pâtissière. Les photos sont de mon père. Un de ses hobbys.

Il a probablement oublié leur existence en même temps que celle de sa fille et de Dödskalle. Pour quelqu'un qui avait l'habitude de s'y rendre tous les ans, elle ne l'a encore jamais croisé. Il évite probablement la ville, maintenant qu'elle y vit. C'est son genre. Après tout, il ne faudrait pas qu'elle croit qu'il accepte la carrière de sa fille. Qui se soucie qu'elle ait fait son apprentissage en France et soit sa propre patronne ? Elle n'est que pâtissière, elle ne changera pas le monde.

_ Vous voulez quelque chose ? Je vous offre le café.

Privilège officiellement lié à sa première visite de la boutique, et qui a en fait tout à voir avec le fait que la pâtissière s'ennuie en l'absence de ses clients habituels. Si ils ne sont pas contents, ils n'avaient qu'à pas être endormis.
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Gabrielle Vincent
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MessageSujet: Re: J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ? - Gabrielle & Irmeli   J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ? - Gabrielle & Irmeli EmptyMer 6 Mai - 11:36


J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ?
Gabrielle & Irmeli
A la grande surprise de Gabrielle, la pâtissière lui répondit en souriant dans un français plus que correct, malgré un léger accent suédois. La blonde sourit à son tour. Elle n'avait pas réalisé à quel point sa langue maternelle lui manquait, et c'était assez agréable de l'entendre parlée. Mais rêvait-elle ou y avait-il réellement une petite pointe d'amertume dans la voix de la brune lorsqu'elle avait évoqué son père ? Peut-être bien, mais Gabrielle n'y accorda pas grande attention car elle fut distraite par la proposition d'Irmeli de boire un café, et gratuit, en plus. Une façon inhabituelle d'accueillir les clients, certes, mais c'était aussi exactement ce qui lui fallait pour oublier le froid glacial qui régnait au-dehors. Sans le vouloir, Gabrielle revint spontanément au français pour répondre. « Avec plaisir ! Et je voudrais bien aussi... hum, j'imagine que vous n'avez pas de kouign amann, alors pourquoi pas une de ces pâtisseries suédoises ? » Et elle agita joyeusement la main en direction de pâtisseries aux noms farfelus et quasi-imprononçables, et qui lui étaient totalement inconnues, mais lui semblaient malgré tout diablement appétissantes. Peut-être le fait qu'elle n'aie pas encore pris son petit-déjeuner n'y était-il pas totalement étranger.

Arrachant difficilement son regard des merveilles culinaires qui s'étalaient sous ses yeux plein d'avidité, la photographe s'intéressa à nouveau aux clichés affichés au mur, qu'elle jugea d'un œil expert. Quelque chose la troublait, sans qu'elle arrive à définir quoi exactement, mais pas dans les décors en eux-même... Non, c'était plutôt l'atmosphère générale qui ressortait des photographies. Sombre. Presque morbide, même, songea-t-elle avec un frisson. Et malgré toutes ses compétences dans le domaine de la photographie, elle n'arrivait pas à déterminer ce qui rendait les photos aussi inquiétantes... et fascinantes, car la jeune femme n'arrivait pas à en détacher le regard. En fait, réalisa-t-elle enfin, il n'y avait pas que les clichés de la ville qui dégageaient cette impression étrange. La ville elle-même était étrange, et inquiétante, et morbide.

Réprimant un nouveau frisson, Gabrielle essaya de chasser ces sombres idées de son esprit. « Je viens d'arriver en ville, » précisa-t-elle assez inutilement. « Et vous, vous habitez ici depuis longtemps ? » Cette fois, elle avait pensé à parler suédois, et elle s'en félicita. Ce n'était pas parce qu'Irmeli comprenait le français qu'elle devait en profiter pour le parler, sinon, elle perdrait des occasions de pratiquer. Or, de la pratique, c'était ce qui lui manquait pour parfaire son vocabulaire, sa maîtrise, et plus particulièrement son accent. C'était le point qu'elle devait le plus travailler, car pour l'instant, chaque mot qu'elle prononçait trahissait sa nationalité. D'ailleurs, Irmeli avait aussitôt su qu'elle était française, sans même que Gabrielle ait besoin de lui dire. Quoique, son nom y était sans doute pour quelque chose, lui aussi.

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MessageSujet: Re: J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ? - Gabrielle & Irmeli   J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ? - Gabrielle & Irmeli EmptyVen 8 Mai - 11:55

A cette heure-ci, et avec un café, il est facile de décider quelle pâtisserie servir à cette nouvelle venue, et Irmeli place rapidement la Kannellbulle dans une assiette. Le petit pain à la cannelle est tressé de sorte à ressembler à un pain aux raisins, juste parce qu'elle avait envie de changer.

_ Non, je n'ai pas de kouign amann, mais si vous me faites passer une recette je m'y essaierais volontiers. Vous êtes bretonne ? Ah, et vous prenez votre café comment ? Installez-vous à une table, je vous amène tout dans un instant. J'espère que vous aimez la cannelle, je vous mets autre chose sinon.

Les mots se bousculent, teintés de bonne humeur comme d'habitude, tandis que la finlandaise s'active autour de la machine, réceptionnant le nectar des dieux dans sa tasse puis amenant tout à une table à côté de la française. Elle semble fascinée par les photos, et la pâtissière sourit. Ce sont des belles photos, il faut l'admettre. L'atmosphère étrange de la ville y est rendue à la perfection, entre morbidité, lassitude et mystère. C'est plaisant, pour peu que l'on ait rien contre le gothique. C'est sûr que Dödskalle n'est pas faite pour les adeptes du rose et des paillettes.

Peut-être que Gabrielle s'y plaira. Elle est photographe, la ville l'ensorcellera peut-être. Jusqu'à ce qu'elle rêve, et panique. Ou fasse comme Irmeli et décide de rester, pour satisfaire sa curiosité et parce que certaines choses sont plus importantes que la mort. Comme la vie. Mais ce n'est pas le moment d'y penser, et elle secoue brièvement la tête pour revenir à la réalité.

_ Bienvenue à Dödskalle, alors ! Ça fait huit ans que je suis là. Vous êtes ici pour le travail ?

Parce que bon, soyons logique. De la France à la Suède, il y a quand même une certaine distance, géographique, linguistique, culturelle... Et c'est une petite ville ici, ils ne sont pas à Stockholm. A moins d'ouvert un atlas à la page de la Suède et lancé une fléchette pour décider de sa destination, elle a une raison d'être là. Comme tout le monde ici. Bizarre, qu'une si petite ville attire tant d'étrangers. Peut-être qu'elle les appelle, qu'ils savent inconsciemment que nombre de choses sur eux leur seront révélées ici. Ou peut-être que la ville parle aux âmes perdues, même si c'est une théorie trop romantique pour les goûts d'Irmeli.

La pâtisserie est toujours aussi vide, et après un soupir, la pâtissière se prépare un café et attrape une Kannellbulle pour elle, la mangeant lentement entre de longues gorgées de café. Contrairement aux clients, elle ne s'embarrasse pas d'une tasse, préférant un énorme mug. Qu'ils râlent tout ce qu'ils veulent; à ce qu'elle sait, elle est l'une des rares personnes à être debout à quatre heures du matin six jours par semaine. Et la boutique est à elle. Si elle veut boire du café et manger une ou deux pâtisseries, elle le fera.

_ C'est la première fois que vous venez en Suède ?

Tant qu'à faire, autant continuer la conversation. Pour l'instant, il n'y a rien à faire; tout est prêt. Irmeli s'y est habituée, même si passer la journée enfermée dans le laboratoire lui manque. Elle refuse d'employer quelqu'un d'autre. Cette boutique est son bébé, et elle ne la partagera pas avec n'importe qui.
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MessageSujet: Re: J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ? - Gabrielle & Irmeli   J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ? - Gabrielle & Irmeli EmptySam 23 Mai - 19:02


J'imagine que vous n'avez pas de kouign amann ?
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C'est sur une sorte de pain tressé dont la forme ressemblait à s'y méprendre à celle d'un pain aux raisins qu'Irmeli jeta aussitôt son dévolu. Et tout en préparant le café, la jeune femme questionna Gabrielle d'un ton enjoué, dans un suédois si rapide qu'un ou deux mots échappèrent à la française. Mais elle comprit sans difficulté le sens des phrases et s'assit à la table la plus proche, devant une tasse de café brûlant et fumant. « Pour être exacte, je suis née à Nantes, en Loire-Atlantique. Mais pour moi, ça fait partie de la Bretagne, donc on peut en effet affirmer que je suis bretonne. » Elle sourit. Si c'était peut-être difficile, voire impossible à comprendre pour un étranger, il lui semblait évident que sa région était bien bretonne. La culture seule suffisait à le prouver, sans même parler de la cuisine. « Juste un carré de sucre dans mon café, s'il vous plaît. Et ça ira pour la cannelle, j'adore ça. » C'est donc de la cannelle, ce doux parfum qui chatouille agréablement les narines de la jeune femme depuis que l'étrange pain tressé est posé sur la table. Au milieu de toutes ces odeurs diverses qui emplissent la pièce, il était délicat d'en nommer une en particulier, et jusqu'ici, Gabrielle n'avait pas reconnu la fragrance familière de l'une de ses épices favorites. Sans plus attendre, elle s'empara de la petite pâtisserie et y mordit à pleine dents. « C'est délicieux ! » s'exclama-t-elle avec sincérité dès qu'elle n'eut plus la bouche pleine. Et tout en prenant une gorgée de café à la chaleur réconfortante, elle écouta la pâtissière, qui lui souhaita chaleureusement la bienvenue. "Chaleureusement" était le premier mot qui était venu à l'esprit de la photographe. Peut-être cette impression était-elle accentuée par la froideur presque inquiétante de la ville, et plus encore par l'accueil, tout sauf chaleureux, que lui avait réservé le premier habitant qu'elle avait rencontré en arrivant.

La jeune femme n'avait aucune envie de repenser à Yngve et encore moins au sort qu'il avait fait subir à son appareil photo. Elle s'employa plutôt à répondre à Irmeli. « A vrai dire, je ne sais pas exactement pourquoi je suis ici en particulier. » Elle avait dit cela d'un ton songeur, et la question l'avait prise au dépourvu. "Vous êtes ici pour le travail ?", lui avait demandé la pâtissière. Et Gabrielle se voyait bien en peine de lui répondre. Comment s'était-elle retrouvée à Dödskalle et pourquoi ? Elle n'en était pas vraiment sûre. « J'ai choisi la Suède pour sa différence avec la France. J'avais envie... je ne sais pas, de changer de décor. Mais pourquoi cette ville... » Elle fronça les sourcils, pensive. Si ses souvenirs étaient bon, elle avait commencé par chercher un appartement à louer, certaine qu'elle s'installerait pour un bout de temps. Et puis, elle n'aimait pas les hôtels. Pas assez d'intimité. « Je suis tombée sur cet appart sympa, avec de grandes fenêtres et beaucoup d'espace. J'ai appelé le propriétaire, j'ai payé pour six mois, j'ai pris un train puis un taxi... Et je me suis retrouvée là, à Dödskalle, avec deux valises, un sac à dos et un guide touristique de la région. » Dit comme ça, cela paraissait un peu niais. Peut-être qu'elle était partie trop précipitamment... mais ça faisait tellement longtemps qu’elle voulait s'en aller, loin de ce pays qu'elle connaissait, lui semblait-il, trop bien. Et puis, elle ne savait pas trop pourquoi, mais Dödskalle lui avait tout de suite plu. Il y avait quelque chose de singulier ici qui la fascinait. Quelque chose qu'elle comptait bien immortaliser, comme l'avait fait le père d'Irmeli. D'une certaine façon, on pouvait peut-être dire qu'elle était effectivement là pour son travail, bien que ce ne soit pas exactement la raison qui l'avait poussé à venir.

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