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 Drowning in misunderstanding + Lyov

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MessageSujet: Drowning in misunderstanding + Lyov   Drowning in misunderstanding + Lyov EmptyLun 25 Aoû - 11:08

Adolf n’était pas flic. Et au fond, surement, il n’était pas fait pour l’être. Têtu et solitaire, il n’avait jamais été habitué à répondre à des ordres. Adolf faisait désordre. Partout ou il allait. Adolf n’était pourtant pas un rebelle. Il ne cherchait pas le désordre. Il était désordre. Peu conventionnel, et obsédé il dérangeait. Avide de réponse, toujours submergé de questionnement, Adolf ne s’arrêtait jamais au secret, ou à quelconque sentiment de honte ou autre pouvant produire une retenue d’information. Adolf était quelqu’un de bien. Ou du moins il en était intimement persuadé. Derrière son esprit traumatisé et tordu, trainait toujours le gamin adorateur de sa mère, qui voyait la vie à travers ses yeux à elle, et qui sentait son coeur gonfler. Il ne voulait que le bien. Alors pour le bien, il n’y avait pas de moyen trop violent. Pour le bien et la vérité il n’y avait pas de question trop dure, il n’y avait pas de secret à cacher. Ce système de pensé était exactement ce qui faisait qu’il ne serait jamais flic. Adolf ne savait pas s’arrêté. Psychanalyste pourtant doué pour comprendre autrui, dès que son esprit glissait dans son système rationnel de compréhension, il n’y avait plus rien à faire, Adolf perdait toute habilité sociale. Il n’était pas dangereux, il était difficile à comprendre, difficile à suivre. Il n’était pas dangereux, il n’avait aucune conscience du danger. Certain lui donnait même des tendances suicidaires, d’autre plus avisé se disait juste qu’il n’avait pas peur de la mort et qu’il était en paix avec lui même. Avec lui même peut être, mais avec le monde… Il faisait la guerre au monde. Il faisait la guerre à chaque petite parcelle du monde qui ne voulait pas répondre, et qui ne voulait pas s’expliquer. Un jour il comprendrait. Il devrait comprendre.

Adolf n’était pas flic. Il n’était pas taillé pour le job. Mais puisqu’il était là. Puisque son job de chercheur ne lui rapportait vraiment pas assez. Alors il complétait, filant un coup de main, par ici, par là. Pas que ça soit nécessaire, les délits de tous les jours n’avaient pas réellement besoin d’un profiler. Mais bon, une promesse était une promesse, et ça lui rapportait un chèque en plus à la fin de chaque mois. Göran était bon là dessus, et puis l’histoire des rêves avait un peu vidé la vide. Le commissariat ressemblait à un entrepôt fantôme la plus part du temps. Adolf aimait ça. Lorsqu’on avait pas besoin de lui, Göran mettait à sa disposition tout ce qu’il voulait pour ses enquêtes, et il pouvait se balader partout en ville, pour peu qu’il soit visser à son téléphone si on avait besoin de lui. Autant dire qu’il était payé - des clopinettes tout de même - pour faire ce qu’il voulait sauf à de rare occasion, ou vraiment, il semblait -faussement- indispensable. Mais le bruit, et la simplicité de Stockholm lui manquait parfois. Sans parler de l’université et de son boulot de professeur. Il ne retrouverait jamais ça ici. Et ça commençait à faire si longtemps qu’il était ici qu’il n’était plus sur de pouvoir un jour revenir.

Dodskälle était une ville bizarre. Une ville qu’il ne parvenait pas à comprendre. Une ville gloutonne qui semblait avaler ses habitants dans son brouillard. C’était une ville morne et silencieuse. Adolf n’avait jamais entendu si peu de rire dans les rues. On entendait rarement les cris bourrés des adolescent jusqu’à trop tard dans la nuit. Enfin depuis qu’il était là, il se sentait lentement absorbé. Du génie de la criminologie qui résolvait toujours toutes les affaires qui lui tombaient entre les doigts, il ployait aujourd’hui sous le poids des mystères et des affaires insolvables. Tout et tout le monde ici semblait vouloir s’enrubanner de secret. Bien sûr certain plus que d’autre. A chaque fois qu’il pensait avoir trouver la brèche avec Selma, elle lui retournait la tête et le laissait pantois. A jouer à ce petit jeu il en venait parfois à ce demander s’il pourrait gagner. Et puis il y avait Noah aussi, pas franchement un mystère, quoiqu’il ne soit pas capable de comprendre pourquoi ce dernier était venu dans une ville comme ça à faire le postier. Et puis il n’arrivait pas à trouver de preuve valable pour que Göran puisse l’enfermer… Et puis Lyov… Lyov c’était moins négatif. Lyov n’avait pas l’air mauvais, il ne représentait pas une menace, il n’était pas suspect. Mais il avait ce trou, cet abysse qui trouvait échos en lui et qui ne faisait aucun sens. Tout était comme ça dans cette ville. Incompréhensible. Et Adolf n’était pas fait pour ne pas comprendre.

Assis à son bureau il se massait les tempes, la bouche pâteuse il regardait dans le vide. Il avait un petit tableau devant lui qui lui permettait d’épingler deux trois trucs. Ca le faisait rire. Que voulait-on qu’il fasse avec un petit tableau comme ça. Lui qui était habitué à évolué dans un studio entièrement recouvert de coupure de journaux, photo, note, et fil de laine pour relier le tout, que vouliez vous qu’il fasse avec un petit tableau de liège. Pour faire semblant de s’acclimater il avait effectivement punaisé différente chose sur le tableau. Ainsi le tableau était entièrement recouvert des photos de tous les morts de ses presque sept dernières années. Autant dire que le tableau ne ressemblait plus à rien, et ne l’aidait en rien. Il avait sur son bureau une pile de dossier qu’il feuilletait régulièrement. Pour voir si un nouveau regard lui apporterait l’illumination. Bien sûr ça ne se passait jamais comme ça, et Adolf se vautrait dans l’incompréhension.

« Hellström, on a un nouveau corps, tu viens ? »

Adolf ferma les yeux et soupira. Il se leva machinalement de son siège et attrapa sa veste. Ailleurs il ne répondit pas, son cerveau passant en revu tous les cadavres qu’il avait vu depuis qu’il était arrivé ici. Adolf n’était pas flic, Adolf était criminologue, il était un homme de terrain, les cadavres en photo ça ne lui faisait rien, en vrai c’était une autre histoire. Mais ici, les flics ne comprenaient pas, eux ils avaient l’habitude. Adolf, lui ne la prenait pas. Ils étaient à peine sorti du commissariat, s’apprêtant à rentrer dans une voiture qu’Adolf s’arrêta net. Il sentit ses mains trembler, et murmura rapidement.

« Allez-y sans moi, je passe, je sais exactement ce qu’on va trouver. »

Le fait est que c’était effectivement toujours la même chose, un cadavre, une mort généralement naturelle, ou même lorsqu’elle aurait pu être pas si naturelle que ça, on ne trouvait aucun indice. Les flics haussèrent les épaules et prirent la voiture laissant dans la rue un Adolf visiblement dérangé. Il tournait sur lui même, se pinçant les lèvres pensivement. Ca ne faisait aucun sens. C’est ce qui tournait dans sa tête depuis ce matin. Ca ne faisait aucun sens. Il se tourna contre un mur et commença à taper sur le mur comme il pourrait taper sur un ordinateur, ou sur différente image. Il déplaçait comme ça, dans le vide, ses pulsations cardiaques s’accélérant au fur à mesure que chacun de ses déplacements se soldaient par la même prise de conscience.

« ça ne fait aucun sens. »

Il tournait de plus en plus vite, dans la rue, agitant ses mains comme un fou qui cherche à comprendre. Siobhan, Lars, Göran, Selma, Noah, Timothy, Lyov, Adolf. Il pouvait continuer les listes comme ça encore longtemps. Autant de nom qui s’affalait dans l’oublie de l’incompréhension. Sa respiration se faisait rapide et faible, il perdait pied, il ne comprenait pas.

« ça ne fait aucun sens. »
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MessageSujet: Re: Drowning in misunderstanding + Lyov   Drowning in misunderstanding + Lyov EmptyDim 7 Sep - 18:47

Lyov n’avait rien contre les flics.
En fait, il n’aimait pas les planqués, les glandus, les pseudos dominants qui jouaient de leur fonction pour compenser un complexe quelconque et auxquels il avait été frotté tout au long de sa carrière militaire. Lyov aimait les types intègres, qui faisaient leurs boulots par passion, par conviction, dans l’espoir de pouvoir apporter quelque chose aux autres.
Ici, il n’y avait ni l’un ni l’autre.
Tout au plus quelques obsessionnels qui pouvaient rentrer dans la seconde catégorie, mais c’était plus une affaire personnelle pour eux, une forme de rédemption, de survie, une quête existentielle. Un fantôme qui les hante et après lequel ils courent. Rien d’altruiste, en soi. Juste une partie de chasse vitale. Traquer pour ne pas cesser de respirer.
Les autres…Les autres étaient à l’image de cette ville. Éteints. Comme si le brouillard ambiant avait déteint sur leurs uniformes, leurs visages, détrempant leurs humeurs, colorant leurs journées et leurs paroles creuses en monochrome de gris.
Chaque mot résonne dans le vide, y chute, s’y mêle, comme une goutte d’eau rejoignant un océan de platitude. Ils sont tous habitués à la mort, aux cadavres, à l’ambiance macabre et à l’ennuie de sa banalité. Ils ont tous le même timbre de voix las, fatigué, absent. Ils enchaînent les corps en décomposition et les dépositions sans compter ni espérer un quelconque rebondissement, sans même voir la tragédie qui frappe les familles endeuillées. Ce sont des matricules sur des uniformes, des mots qui s’empilent dans le vide, la souffrance et la douleur. Se laissent entraîner dans le siphon de la mort. Juste des paroles vides de sens, apprises par cœur et répétées par habitude.
Ils étaient à l’image de tous les habitants, au fond. Ni vivants, ni vraiment morts. Incapables de trouver leurs places, un sens à leurs existences. A leurs vies, en fait. Puisque l’existence dépendait de cette interdépendance relationnelle dont-ils se privaient, regardant les uns à travers les autres sans jamais se voir.

-Vous voulez bien m’épeler votre nom?

Lyov se retient de secouer la tête. Des automates, voilà ce qu’ils étaient.
Ce n’était pas la première fois qu’il venait faire une déposition. Pas la première fois qu’il tombait sur ce fonctionnaire. Et comme toujours, l’homme lui faisait épeler son nom intégral sur un ton mi-formel, mi-blasé, comme s’il ne l’avait jamais vu au par avant.

-Lyov Zinovitch Ekel. L.y.o.v. Z.i.n.o.v.i.t.c.h. E.k.e.l.

Celui-ci était une exception à la règle. Il était plus qu’un simple zombie. Il y mettait clairement toute la mauvaise volonté du monde. Une forme de résistance, peut-être, à l’avenir qui se profilait devant lui et qu’il voyait dans chaque visage qui l’entourait, dans chaque collègue avec qui il partageait son bureau.
L’homme tape à la vitesse d’un escargot sur son ordinateur, efface, revient en arrière, soupire, maugréé des choses incompréhensibles dans le creux de sa main qui sert de support à son menton, soupire encore avant de la laisser tomber sur son bureau, et de l’enjoindre à aider l’autre pour enregistrer la déposition.
Longues minutes de silence, Lyov mâche un chewing-gum pour passer le temps et calmer ses nerfs en mastiquant, mais la gomme ne suffit pas à défouler ses maxillaires puissantes.
Le russe s’appuie contre le dossier de son siège et fixe du regard l’employé blasé, tentant de lui faire comprendre son impatience et la lente montée de sa colère. Rien n’y fait, l’autre continue d’exprimer son ennuie de toutes les manières qui puissent exister.
Finalement, l’imprimante crachote la feuille de papier en un premier exemplaire, puis un second. L’homme parcourt du regard le texte sans pour autant le lire alors que Lyov commence à compter les secondes qu’il lui fait perdre. Puis les documents sont posés devant lui.

-Il me faut votre signature en bas…

Le russe ne lui laisse pas le temps de terminer sa phrase et s’empare d’un stylo. Il ne connaît que trop bien les procédures administratives.
Le bureau semble se resserrer autour de lui alors que l’heure de la délivrance arrive. Il a suffisamment fréquenté les commissariats pour une seule vie, il ne s’était pas attendu à y retourner régulièrement en ouvrant un bar. Pour une fois, cependant, ce n’était pas de la faut de Noah. Le grabuge était dû à une sombre histoire d’adultère et des types qu’il n’avait quasiment jamais vus.
Plus d’encre.
Il gribouille, appuie un peu plus sur la mine du stylo, rien à faire.
L’employé récalcitrant recommence à soupirer, semble être frappé d’une flemme suffisante pour ne pas parvenir à pivoter sur son siège et tente de tourner celui-ci à force de petits coups de hanches. Le fauteuil suffisamment huilé semble être plus conciliant que son propriétaire et se met à pivoter sur lui-même, dans une lenteur extrême qui pousse Lyov au bord du meurtre. Le policier lève avec difficulté un bras négligeant avant de farfouiller du bout des doigts sans vraiment faire attention, dans différents pots de crayons. Aucun ne semble le satisfaire et il lui est nécessaire de se tourner vers le bureau adjacent, hésitant clairement à se lever, combattant cette lassitude qui se lit sur ses traits.
En vain.

-Artur!

Lyov laisse tomber son visage au creux de ses mains, se pinçant l’arrête du nez.
Il va péter un câble.
Il va vraiment, vraiment, péter une durite.

-Tu peux me passer un stylo?

La colère monte en lui, violemment, brutalement, et le russe fait tout pour museler la bête, ne pas laisser transparaître l’envie de planter la fourniture inutilisable dans l’œil de l’employé.
Ledit Artur, cependant, sauve la vie de son collègue en étant un peu plus dégourdi, et lui envoie l’objet quémandé qui vient rebondir sur le bureau avant d’être attrapé au vol par l’ancien soldat au bord de la crise de nerf. Il le décapuchonne d’un geste rageur et gribouille sa paraphe sur les deux documents en manquant de déchirer la feuille.
L’autre ne semble pas s’en formaliser, et récupère les papiers avec la même lenteur qui a dicté le reste de l’entretien.

-Merci, on vous recontactera en cas de besoin.

Non, pitié non. Surtout pas.

-Je vous souhaite une bonne journée.

Sa voix d’automate presse un peu plus Lyov à sortir avant de lui envoyer le clavier de son ordinateur dans les dents. Il lâche un « bonne journée » entre les siennes avant de jeter le stylo sur la table et de partir à grandes enjambées, fuyant au plus vite le bureau qui le retient depuis trop longtemps.
De l’air. L’homme a besoin d’air.
Il dévale les escaliers et déboule sur le parking pour prendre une grande inspiration, nourrissant ses poumons de la brume ambiante de Dödskalle.
Pourtant, il n’a pas le temps de se calmer ou de profiter de sa liberté nouvellement retrouvée. Sur sa droite, du mouvement attire son attention. L’homme se retourne puis se fige, hébété devant le spectacle qui s’offre à lui.
Adolf Hellström est là.
Enfin. Son corps est là, en tout cas. Son esprit, lui, semble être à des lieux d’ici, dans la tempête de ses tourments.
Il bouge les mains dans tous les sens, tapant ses doigts contre le mur, comme s’il triait des informations sur un ordinateur, maugréant continuellement que « ça n’avait pas de sens ». A vrai dire, ça décrivait plutôt bien la situation actuelle.
Lyov l’avait toujours trouvé étrange. Pas méchant, mais étrange. Imprudent à son arrivée en ville, il avait fini par faire un peu plus profil bas en creusant avec plus de discrétion là où il n’aurait pas dû creuser du tout. Le russe connaissait sa profession, il savait ses lubies, ses obsessions. Il était bien conscient que le jeune homme était vu comme un danger potentiel pour quiconque avait un passé à fuir, ce qui était le cas de chaque individu venu s’enterrer ici. Il avait un peu surveillé de loin le jeune homme qui s’attirait involontairement des ennuies, puis les choses s’étaient tassées et il ne le croisait plus que de temps en temps. Leurs discussions n’étaient jamais allées bien loin, Lyov le considérant comme un individu qu’on ne pouvait garder à mi-distance. Trop intelligent pour son propre bien. Soit on le tenait complètement éloigné, soit on le surveillait de près. On ne pouvait pas le laisser glaner des informations au hasard, faire ses petites équations, et tirer des conclusions bien souvent justes, mais qui ne prenaient pas en compte un ou deux éléments manquants, souvent les plus importants, et qui faussaient la valeur ou l’impact de l’information qu’il en tirait.
Adolf était brillant, mais Lyov doutait parfois qu’il comprenne l’importance de ce qu’il pouvait comprendre. Comme si c’était un intérêt scientifique, quelques ficelles emmêlées que l’on tire pour les dénouer petit à petit, pour comprendre, mais de loin. Sans implication personnelle, sans notion existentielle. Privatiste. Parce que ce qui étaient de simples ficelles pour lui, étaient des monceaux de vies pour les autres. Des événements, des vécus, des traumatismes. Des blessures à vives. Et les fils sur lesquels il tirait pouvaient faire sauter les points de suture à tout moment.

Lyov bloque. Il l’observe. Fixement. Ces derniers jours, il semble être témoin des phases les plus négatives de chacun, et le panel de douleurs qui s’étale devant lui épuise ses solutions.
Il n’est pas suffisamment calme, lui-même. Il est au bord de l’explosion.
Le russe repense à ce qu’on lui a dit au sujet des somnambules qu’il ne faut surtout jamais réveiller, et il se fait la réflexion que s’il veut sortir le jeune homme de sa transe, il doute que le faire brutalement soit une excellente idée.
Pourtant, il l’appelle. Fortement.
Sa voix s’élève et claque dans l’air.

-Hellström!

Il a envie de le faire réagir, de le secouer. Il a envie que les gens cessent de s’effondrer autour de lui, parce que lui-même n’arrive plus à se convaincre que rester debout est possible. Il a besoin qu’on lui montre que c’est toujours le cas. Qu’il ne se leurre pas. Que les autres peuvent y arriver aussi.
Il a envie de voir que les gens peuvent se relever parce qu’il s’est mis à en douter, et que c’Est-ce qui l’empêche de s’effondrer lui-même. La peur qu’ensuite, ce soit trop tard.
Pourtant, il aurait bien besoin d’une trêve, lui aussi.
Bien besoin de lâcher prise quelques instants.
D’exploser.
La colère remonte en lui et le loup s’agite dans sa cage, tire sur sa muselière. Il a la haine. La haine contre ce foutu officier de police qui a réveillé la bête qu’il doit gérer maintenant. La haine contre lui-même qui ne comprend pas d’où sort cette fichue colère qu’il croyait endormie. La haine contre Adolf qui semble être parti loin. Trop loin pour qu’on puisse le récupérer. Ce gamin qui expose à sa vue les conséquences désastreuses d’un passé qui lui est inconnu. De nouvelles fêlures sur le masque de bienséance, de nouvelles fausses notes dans la symphonie des apparences.
La rage boue, au fond de ses tripes. Elle boue contre lui-même parce que le petit n’a rien fait. Le petit est un dommage collatéral, un baril de poudre qui a explosé à la première balle perdue, un civil innocent déchiqueté par les shrapnels d’une vie qui ne fait ni quartiers, ni distinctions quelconques parmi ses victimes.
Et cette vie lui remet dans les pattes un nouvel accident, un nouveau défiguré, déformé par son œuvre, comme pour lui montrer qu’ils ont tous leurs vécus, que lui ou un autre c’est pareil, qu’il n’y changera rien. Et que rien de ce qu’il s’est acharné à accomplir jusqu’ici n’y a fait quelque chose.
Lyov était détruit, Elsa était détruite, Tim était détruit. Adolf était détruit.
Et tout le monde se retrouvait joyeusement à Dödskalle, leurs vices et leurs malformations sous le bras.
Le rendez-vous des tarés.
La haine se décuple.

-Hellström!

L’autre n’a pas réagit la première fois. Du moins, il ne croit pas.
Lyov fait quelques pas, les muscles bandés, gonflés par la noradrénaline qui fait exploser ses veines.
Il a envie de l’attraper par les épaules. Il a envie de le secouer jusqu’à ce qu’il s’étouffe avec sa langue et ravale ses propos qui décrivent si bien la situation. Ça n’a pas de sens, non. Rien n’a de sens dans cette foutue vie. Aucun sacrifice, aucune tentative d’amélioration. Aucun acte de courage.
Rien n’a de sens, rien n’a d’impact.
Il faut qu’il se calme, il faut qu’il respire.
Le gamin n’y est pour rien. Il est déjà un dommage collatéral de la vie, pas besoin qu’il soit le sien. Ou que cette salope se serve du russe pour le détruire un peu plus.
Il arrête brutalement ses pas à dix centimètres du jeune homme, juste dans son dos. C’est trop proche, même pour lui, qui en est l’instigateur, c’est trop proche.
Ses mains se lèvent avant de se poser fermement sur les épaules du garçon.
Mais sans brutalité. Juste une prise, une accroche. Quelqu’un le tien.
Il ignore quelle sera la réaction d’Adolf, mais c’est le mieux qu’il puisse faire. Il est déjà étonné d’avoir réussi à ne pas laisser ses larges paluches s’abattre sur le corps plus fin du jeune homme et le secouer dans tous les sens.

-Hellström, revient mon gars.

Sa voix est plus calme, plus douce. Presque douloureuse. Une supplique.
Parce que chaque geste que le plus jeune fait, chaque mot qu’il prononce, chaque soubresaut lui fait mal, le blesse jusque dans sa chaire.
Il faut que le gamin revienne.
Sinon, c’est lui qui se perdra.
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MessageSujet: Re: Drowning in misunderstanding + Lyov   Drowning in misunderstanding + Lyov EmptyMer 24 Sep - 12:32

Adolf n’avait jamais supporté de ne pas comprendre. Peut être justement parce qu’il comprenait. Peut être parce que tout lui avait souvent paru clair. Peut être parce qu’il était brillant, et qu’aux questions impossibles il trouvait des réponses. Dans son master de criminologie il était le plus jeune, et le plus brillant. On le jalousait pour son esprit rapide et juste. Il fascinait, il agaçait. Il avait juste. Il avait tout simplement toujours juste. Mais ça ne lui suffisait pas. Il avait dans sa vie suffisamment de trou de compréhension. Tout ce qui était extérieur à lui avait toujours été d’une clarté évidente. Mais lui, ses parents, sa vie, tout lui paraissait flou. Et maintenant qu’il vivait à Dodskälle, même tout ce qui devait être évident n’avait plus aucun sens.

Forcément, il perdait pied. Il avait pourtant toujours les deux pieds sur terre. Mais la tête dans la lune, enfermé dans sa prison d’incompréhension. Il ne parvenait plus à se maîtrisé. Il lui était déjà arrivé de perdre momentanément le contrôle, un jour ou l’autre, au détour de sa chambre d’obsession. Mais ça restait entre lui et lui. Personne n’avait à le savoir. Pour tout le monde il était ce que chacun voulait de lui. Quelqu’un de brillant, quelqu’un à surveiller peut être, surement quelqu’un d’inconsidéré, probablement quelqu’un de déséquilibrer. L’avis des autres lui importait assez peu. Il avait toujours détonné. Intelligent trop jeune, blessé trop tôt, radical et mature bien trop rapidement. Adolf avait toujours grandit dans un équilibre douteux. Mais à voir sa stature, à voir son pas assuré, à voir son calme et le recul dont il pouvait faire preuve, il n’avait pas toujours l’air si fou. Ou peut être que là résidait sa folie.

Quiconque pouvait avoir une vue d’ensemble sur ce qui se tramait dans cette ville, aurait du fuir. Il ne semblait avoir aucune échappatoire possible, aucun sens logique à tout ce qui se déroulait. Adolf était resté. Il avait laissé filer les années. Aujourd’hui, alors même qu’il en avait à peine conscience, il approchait dangereusement les sept ans. Si quelqu’un avait compté pour lui, il lui dirait surement de fuir. Que c’était le moment ou jamais. Adolf rigolerait au nez de ses superstitions. On le prendrait pour un fou. Encore. A raison surement.

Parce qu’il fallait le regarder, là, dans cette rue, à s’agiter comme un albatros trempé privé de la force de ses ailes. Il s’agitait, à grand geste perdu, pour répondre à une question sans réponse. Il ne comprendrait pas, pas ce soir, pas demain, peut être jamais, et surement pas dans cet état là. C’était évident, il était stupide de ne pas vouloir s’accrocher à cette certitude. Il était abrutit de ne pas vouloir se résigner. Mais abandonner… Abandonner c’était laisser le pas à l’irrationalité, à la méchanceté gratuite, au génie de l’arnaque. Parce que ça ne pouvait n’être que ça, une vaste arnaque, un mec sachant jouer avec les esprits fragiles des gens. On a tous peur de la mort. On a tous peut être encore plus peur de savoir à l’avance comment cela va nous arriver. L’homme veut être immortel. Savoir sa mort, c’est installer au creux de soit l’idée vaine et stupide que l’on va pouvoir la combattre. Savoir sa mort, c’est installer l’espoir que l’on va pouvoir y réchapper. Savoir sa mort c’est ne penser plus qu’à elle, et oublier de vivre pour avoir une chance d’y survivre. Mais à empêcher une mort d’arriver on pourrait bien en rencontrer une autre. Personne ne peut prédire ou contrôler avec précision la mort de quelqu’un. Le destin ? Vraiment ? Pas d’autre sornette à glisser dans l’oreille de pauvres habitants terrorisés ? Adolf ne pouvait pas lâcher prise. C’était contraire à son éthique, et il préférait s’enfermer dans sa propre folie. Il préférait tirer toutes les cordes de son esprit jusqu’à ce qu’elles rompent, l’une après l’autre, le faisant sombrer.

Et là, il sombrait. Il s’effondrait, le gamin trop vieux, l’adulte jamais vraiment enfant. Il avait cette tête là, d’adulte trop gamin. Mais gamin, il ne l’avait jamais été, alors il en avait surement gardé l’apparence, pour se donner le change, pour se faire croire qu’il y aurait encore le droit, à sa foutue insouciance. Pas ici en tout cas, pas aujourd’hui non plus, là il s’effondrait.

« ça n’a pas de sens. »

Il pouvait bien le répéter autant de fois qu’il voulait. Ce n’était pas ses mouvements de lèvre qui lui ferait retrouver la raison. Ce n’était pas ses mouvements fous et désespérés qui lui ferait trouver le chemin de la lumière. Il sombrait, et dans sa tête il faisait nuit. Nuit noire même, mais il n’avait jamais eu peur du noir. Alors il luttait, l’abrutit, au lieu de se laisser sombrer totalement et de s’endormir sur ses pensées bousillées. Le temps n’existait plus dans ses gestes perdus. L’extérieur s’était évanouit sous son écran mental. Les corps défilaient, les blessures, les rêves qu’ils avaient entendu, qu’on lui avait raconté. La lumière se faisait parfois, avant de bruler incandescente et de s’éteindre, comme sous le manque d’oxygène. D’ailleurs l’oxygène, il n’y pensait guère, seul quelque bribe d’air devait filer à travers son psaume d’incompréhension.

« ça n’a pas de sens. »

Sa manière d’agir n’en avait guère plus. Mais il n’était plus à sa près. Il était difficile pour lui de se préoccuper de tout. Si Göran était là, il se serait peut être pris une gifle. Ca l’aurait réveillé, surement. Il ne sait pas ce que son ami aurait pu penser de lui. Eux d’eux, ils étaient forts, ils ployaient pas sous le désespoir. Ils le noyaient, au fond de verre, au fond de tout ce qui passait à leur porter de main. Ou du moins c’est ce qu’ils disaient. Göran réussissait peut être, au creux des femmes à laisser son désespoir. Adolf ne noyait rien, jamais. Adolf s’habillait soigneusement de sa misère et de son horreur, la portant fièrement autours de la nuque, avec un noeud coulissant. Mais Adolf ne lâcherait rien. Et Adolf se perdait de ne rien lâcher.

Dans sa chute vers le néant, Adolf n’avait rien entendu. Après le départ de la voiture de police, il avait perdu pied, et il n’avait pas entendu la porte du commissariat se fermer à fracas à côté de lui. Il ne sent pas les mouvements de lui qui s’éteignent au fur à mesure que l’autre prend conscience de la situation. Il ne sent pas le regard qui s’attarde sur lui. Il ne sent pas les pensées qui s’écoulent à son sujet. Habituellement il les sent. C’est comme une petite voix dans sa tête lorsqu’il regarde les iris coulissantes des individus qui s’arrêtent à le regarder. C’est l’effet de la psychanalyse. Personne ne doit arrêter ses yeux sur lui à moins de vouloir se faire caresser de supposition, de risquer de se faire percer à jour. Adolf n’était pas discret dans sa recherche de la vérité. Il n’avait jamais calculer les conséquences de ses actes, ça n’avait pas d’importance. La vérité et la raison était la seule chose qui pouvait sauver le monde. C’était la seule chose qui l’avait tenu debout lorsqu’il s’effondrait dans sa vie familiale chaotique. Alors c’était la seule chose qui devait avoir de l’importance. Pour quelqu’un qui avait fait des études de psychanalyse, il n’était pas lucide à son sujet, et il ne parvenait pas à comprendre que tout le monde ne pouvait pas penser la même chose que lui à ce sujet. Peut importe les différences qu’ils lisaient entre lui, et les autres, tout le monde avait se désir de vérité. C’était une évidence. Une évidence à laquelle il s’accrochait pour justifier tout ce qu’il faisait. Il avait tord, peut être, sans aucun doute, ou peut être pas. Tant pis. Cette question était la seule qu’il ne se posait jamais. De toute façon, à l’heure qu’il était, plus aucune question ne parvenait à effleurer son esprit. Seul l’absence cruelle de sens faisait rage, emportant tout sur son passage.

Adolf n’avait pas entendu son nom résonner dans l’air. Le nom avait pourtant claqué, il avait réveillé les oiseaux, il avait fait sursauter les nuages. Mais lui, le principale intéressé, il n’avait rien entendu. Sa respiration était revenue, un peu. Il avait repris une bouffée. Une grande bouffée, comme s’il était à vide d’air. Et il avait recommencer, le regard absent, l’âme disloquée.

« ça ne fait aucun sens. »

Sa main cogne à plat contre le mur, avant de venir cogner sa tête. Un coup, deux coup, trois coup. Il cogne un peu plus fort contre le mur. De l’autre main il efface. Il efface tout, et il recommence. Comme si c’était aussi simple que ça. Comme si ça pouvait changer quelque chose. Comme si on efface le mal qui s’empare de soit. Il recommence, tout pareil. Les bras qui s’agitent, les lèvres qui se pincent, et le psaume sans font, sans consistence, toujours la même chose.

« ça ne fait aucun sens. »

Il ne sent pas la colère qui s’étend dans le corps de l’autre devant son absence de réaction. Il aurait du la sentir. L’endroit pu la colère et la folie. Elles s’entremêlent dans une odeur peu commune à Dodskälle. La ville ne sent rien habituellement, un sentiment fragile de désespoir et de mort tout au plus. Comme une brume humide qui parcoure les rues, presque indolore et inodorante. Mais là, l’odeur est forte, elle fouette, elle veut frapper. Mais Adolf est absent. Adolf est dans sa chambre, loin d’ici. Adolf est à réfléchir, Adolf est à tripoter les fils, à jouer avec les images, à essayer de trouver l’indice qui fera tout comprendre. Adolf ne trouve pas. Adolf est une cause perdue aujourd’hui. Mais il ne trouve pas de repère. Il ne sent pas l’odeur du parking, et l’odeur de ferraille trop peu souvent utilisée des voitures de police. Adolf il n’arrive pas à revenir. Et l’homme le sent. L’homme fait claquer une deuxième fois le nom d’Adolf. L’homme boue, et Adolf s’en fou. Cette scène non plus n’a pas de sens. C’est incroyable. C’est peu commun. On ne va nul part, pour aucune raison. C’est triste, cette vie.

Le nom lancé n’a pas plus d’impact, Adolf n’entend rien, Adolf est perdu, Adolf est loin. Combien de temps pourra-t-il rester comme ça. Est-ce qu’on peut revenir d’un tel état ? Est-ce qu’on mourir avant d’avoir eu son rêve ? Et puis une force s’accroche à lui. C’était comme si dans son absence et dans ses mouvements incohérent il s’était senti trop léger, incapable de se raccrocher à sa vie. Mais maintenant quelque chose le tirait vers le bas. Une présence lourde l’accrochait au sol. Pendant un moment il eut l’impression de se noyer dans ses idées. Il agita avec plus de force ses bras, comme un gamin qui se noie dans un fond d’eau et qui essaye de nager. Mais contre cette force il n’arrive pas à lutter. Alors il se noie. Il ferme la bouche, et il devient rouge d’absence d’air. Et puis il éclate, il ouvre ses poumons, il s’attend à sentir l’eau rentrer de toute part et le submergé, mais il n’en est rien. Il respire tout simplement.

« Hellström, revient mon gars. »

Là il entend, c’est comme une promesse. Il ouvre les yeux. Un peu hébété parce qui vient de se produire. Il ouvre les yeux et il observe. Il sent les mains sur ses épaules. Il comprend la force qui le clouait au sol. Au sol, pas dans l’eau. Il cligne des yeux. Plusieurs fois. Cette fois-ci il essaye de comprendre ce qui vient de se produire. Il a le psaume qui lui tourne dans la tête. Mais il a l’impression de se réveiller d’un cauchemar. C’est particulier. Il ne comprend pas. La bouche entrouverte et il laisse l’air affluer de manière normale dans ses poumons. Ca le change, il en est conscient. Il cligne encore des yeux, et il prend peu à peut conscience de qui lui fait face.
Lyov.
Lyov le barman, Lyov le soldat. Lyov le mystère. Lyov qui ne veut pas se laisser comprendre. Ce n’est pas comme Selma avec qui il a établit un sale jeux. Ce n’est pas comme Noah avec qui se n’est surement qu’une question de temps. Non Lyov, c’est un mystère. Lyov, il ne fait pas de sens. Et Lyov, il agace Adolf a être si nébuleux. Ca ne fait pas de sens. Ses paroles le percute à nouveau, et il regarde Lyov perturbé. Il n’est pas sûr d’avoir tout à fait conscience de ce qu’il vient de se produire. Il n’est pas sûr de ce qu’il a bien pu faire. De ce qu’il a bien pu penser, et il est encore moins sur de ce que l’homme à pu voir.

« Je suis là. »

Murmure-t-il, autant à l’intention de Lyov, qu’à la sienne, pour s’en persuader. Mais c’est drôlement étrange, cette sensation dans ses membres. Comme si quelque chose revenait à lui. Il baisse le regard vers ses pieds. Il prend conscience de la position de ses bras, il les abaisse et il les range dans ses poches, tout au fond de ses poches. Dans sa poche droit, il y a un bout de laine rouge. Un bout de laine qui aurait du relier quelque chose d’important aujourd’hui. Alors s’il est dans sa poche… C’est que ça ne fait aucun sens. Il se pince les lèvres, et il regarde Lyov. Il sent encore ses mains sur ses épaules, alors il répète plus fermement.

« Je suis là. »

Oui il est là, et il ne va aller nul part. Il ne sait pas ou il était. Il ne sait pas d’ou il devait revenir. Mais maintenant il est là, alors c’est bon. C’est bon, Lyov peut le lâcher. C’est bon, Lyov peut arrêter de le regarder comme si le ciel venait de lui tomber sur la tête.
Adolf sort les mains de ses poches, il ajuste sa veste qu’il avait du froissé, dans son absence. Il se donne un air plus présentable, l’air de rien. De toute façon il ne saurait pas dire ce qui lui est arrivé exactement, ni ce que l’homme a vu exactement, alors il fait comme si de rien était, comme s’il ne s’était rien passé, comme s’il était normal. Il détail Lyov, pour lire ce qu’il a vu, tout de même, pour lire comment il est. Il sait que l’homme n’aime pas particulièrement, mais peut être que ça l’aidera à résoudre un mystère, peut être que ça l’aidera à comprendre quelque chose, peut être que ça l’aidera à dépasser ce sentiment latent, qui lui vient dont ne sait ou, que rien n’a de sens.

« Vous n’avez pas l’air bien… »

Dit-il après avoir observé. Il est blanc comme un linge, et malgré sa voix plus douce, il y a une violence, une souffrance.

« Je peux faire quelque chose ? »


C’est l’hôpital qui se fou de la charité, il n’a pas les esprits clairs, Adolf, ou il ne veut pas l’avoir, ou il n’est pas tout à fait revenu. Il faut dire que s’il n’exulte plus de ses gestes fous, ses yeux ne sont pas tout à fait là. Et dans la cohérence de ces paroles, il n’est pas tout à fait présent.
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